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les caresses

XXV


C’est le matin. À la fenêtre grande ouverte
Tu viens respirer l’air de la ramure verte,
Et tes yeux sont encore imprégnés de sommeil.
Aussi, pour les garder des baisers du soleil,
As-tu mis sur ta tête un grand chapeau de paille.
Quel chapeau merveilleux, étrange ! Une broussaille
De rubans clairs, de fleurs folles s’ébouriffant,
Un nimbe de féerie à ton minois d’enfant.
Pour goûter la fraîcheur du jour tu te recueilles.
Tous les petits oiseaux dans leurs maisons de feuilles