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les caresses

XVII

beauté moderne


Certes, tu m’éblouis quand tu es toute nue.
Ainsi l’âpre soleil de juin, brûlant la nue,
Fait baisser le regard par sa flamme irrité.
Tu ressembles alors à quelque déité
Splendide arrondissant le contour de ses lignes
Dans un marbre plus blanc que la plume des cygnes.
Mais je t’admire autant, je te veux plus encor
En moderne beauté, quand un savant accord
De rubans, de chiffons, de robe revêtue,
Dans la toilette étreint ta vivante statue.