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thermidor

Vermeille, votre peau de larmes arrosée
Est la rose au matin laissant choir sa rosée ;
Vos narines, où la fureur creuse un sillon,
Palpitent comme des ailes de papillon ;
Votre bouche pourprée, où la lèvre se fronce,
Semble un meuron bien mûr ensanglantant la ronce ;
Votre menton crispé, que vous croyez fort laid,
Me fait songer aux plis délicats d’un œillet ;
Vos yeux sont comme un ciel d’été lavé de pluie,
Plein de nuages bleus que le soleil essuie ;
Votre nez n’est pas rouge, il est un rubis clair ;
Et le pleur qui scintille à son bout rose, a l’air
D’un diamant qui va rouler comme un grain d’orge
Pour les deux ramiers blancs nichés dans votre gorge.