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CEL.

cette personne, est bas, & ne peut entrer que dans le stile le plus limpTe. (Cela ne fait que jurer. Fuug. Nouv. Remanluej.)

CÉLADON, y ; OT. [ CoLor thalaffimus. ] Sorte de couleur verte mêlée cie blanc. (La pkiche de cette anémone est céladon.) C’est aussi le nom du berger de l’Aftrée.

Célébrant,l ; m. [ Roi sacrœ mini sur. ] Ce mot vient du Latin c’est.hruns, & de même ceux qui fiiivent, viennent du mot Latin, aUbrare, ccUbnt, &c. Ecléfiaflique qui célèbre & qui osicie en cérémonie. (Recevoir la bénédiction du célébrant.)

Célébration,// [ Cdebratio. ] Aftion de celui qui célèbre. L’action de solemniser. (Il lui a interdit la célébration de la Messe. Patru, FlaidoUs. Célébration de fête, de mariage.)

CÉLÈBRE. adj. [ Cikbir, Ulufirii, ïnclytus. ] Illustre. Connu. Fameux. (Nom célèbre.) Ce mot se prend aussi quelquefois en mauvaiié part ; on dit, ctlibrc par sa lâcheté, céUbre par ses crimes, par ses intrigues, &c.

CéUbre. adj. _Cdibris, solemnis."] Solemnel.

☞ ête célèbre.)

CÉLÉBRER, V. a.

☞ tbrare.’Rendre célèbre. Publier. D : se. (Célébrer les soifanges des grands hommes. Abl. Luc.)

sciébstr. [ Fcjla coUre, fifium d’um a gère. ] Solcmnifer. Faire les cérémonies de quelque chose. (Célébrer les Fêtes, laMeife, le Mariage, les jeux, &c.

Tout ce qu’une femme résout, Arrive bien ou mai, comme il est dans sa tête. Je vtux par des souhaits célibrer vôtre fête, Et j’en trouve un à faire enfin selon mon goût.

Dislwul.)

CÉLÉBRITÉ,// _Cdebritas.’Solemnise.

Réputation. (Ln célébrité des ’ ; eux, Bul-^. Ils lui disent par compliment, que sa haute réputation, & la célébrité eu’il a donnée au lieu ou il est, les ont obligez de le venir voir. Buli. Entrer. g.)

C E L t. p, l TO. Liqueur sucrée & ambrée, que les Orientaux estiment beaucoup.

Celer, V. a. Du Latin « Aire. Cacher. Ne pas dire. Ne pas découvrir. (Celer son martire. Sar. Poef.)

CELÉ & ERi E,// Bénéfice de Tosicier claustral, qui est Céierier.

Ce L

FRET, ou Ce LE RE T. Filet dont on se sert sur les côtes de Normandie. C’est une espéce de felne, que deux hommes traînent en mer aussi avant qu’ils y peuvent entrer & prendre piè.

CÉLERI, lIw. [ Aphim macedon’icum. ] Sorte d’herbe qu’on cultive dans les jardins, & dont on mange en salade la racine & les branches qu’on a fait blanchir. On la nomme Api dans quelques Provinces. L’Auteur de l’École du potager, distingue sept espèces de cîUri. Voyez h sont. 1. di. zi.

CÉLÉRiER,l m. [ CdUrius. ] Terme de Bhùdïct’ins, Birnardins, &c. Celui qui a foin de tout le temporel, & qui est chargé de donner aux olîcieis subalternes tout ce qui est nécessaire pour la vie & les vêtemens des Religieux. Ce mot dérive de cdla, ou cdlarlum, qui est le lieu où l’on conserve les provisions di les choses nécessaires à la nourriture des frères.

CÉLERI t RE,// [ Cdlorla.. ] Terme de Religieuse. Celle qui rend compte de la mise & de

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la recette. C’est proprement l’économe du bien de la maison.

(Quelle personne es-tu ? dit-il à ce fantôme ;

La CiUriin du lloïaume De Satan, reprit-elle, &c.

L, Font.)

CÉlerin,lot. Le Célerin est une espéce de petite sardine. C’est un poisson de mer.

CÉLÉRITÉ,// [Cderimdo.] Il vient du Latin cderitas, qui signifie promtitude, diligence. Ce mot pour exprimer la promtitude d’une action, se lit dans plusieurs Auteurs, & est d’un usage fréquent. (C’est une afaire qui requiert célérité.)

Céleste, adl. [ Calossis. ] Qui est du Ciel Qui vient du Ciel. Qui représente le Ciel. (Esprits célestes. Globe céleste. La gloire céleste. Une figure céleste.

Que le plus coupable de nous & sacrifie aux traits du ciUjk courroux.

Lu Font.

Ah ! pour être dévot, je n’en fuis pas moins homme. Et lorsqu’on vient à voir vos ce ! ; ; fus apas, Un coeur se laiss’e prendre & ne rationne pas.

Molière.)

. Cdene, adl. Admirable. Grand. Beau & charmant. (Air céleste. soit. Poêf. Une beauté céleste. Des apas célestes. Mol. enfin Taitufe.)

Bleu cdefli. Couleur bleue qui aproche de celle du Ciel quand le tems est serein. Voyez Bleu.

Célestins, s. m. [Cælestini.] Religieux qui ont été apellez de la sorte à cause du Pape Célestin V. qui les fonda en 1244. Ils sont réformez de l’Ordre de Saint Benoît. Ils portent une robe blanche, & un scapulaire noir avec des manches grandes & larges.

(Quoi, dit-elle, d’un ton qui fit trembler les vitres,
J’aurai pû jusqu’ici broüiller tous les chapitres,
Diviser Cordeliers, Carmes & Celestins ?
Despreaux.)

†* Voilà un plaisant Célestin. Ancien proverbe, dont j’ai apris l’origine du Pére le Comte, Célestin : Il me disoit qu’autrefois à Roüen, capitale de Normandie, les Religieux de son Ordre n’étoient exemts de païer l’entrée de leur boisson, qu’à la charge qu’un frère Célestin marcheroit à la tête de la prémiére des charrettes, sur lesquelles on conduisoit le vin, & sauteroit d’un air gai, en passant auprès de la maison du Gouverneur de la Ville : Il ajoûtoit qu’un jour un de leurs frères parut devant les charrettes plus gaillard que tous ceux qu’on avoit vus auparavant, & que le Gouverneur s’écria, voilà encore un plaisant Célestin ; c’est-à-dire, un Célestin qui en matière de sauts & de gambades l’emporte sur tous ses compagnons. On donne aujourd’hui un sens satirique à ce proverbe : car lorsqu’on dit à un homme, vous êtes un plaissant Célestin, on marque à cet homme qu’il n’a pas le sens tout-à-fait droit.

A la Célestine, adv. A la maniére des Célestins. (Faire une omelette à la célestine.)

Céliaque, s. f. Terme de Médecine. C’est une espéce de flux de ventre, dans lequel, les ahmens ne sortent pas tout crus, comme dans la licnterie, mais à demi digérez. De forte que ces deux maladies ne diférent entre elles que du plus ou du moins. On donne aussi ce nom à une artère qui fort de l’aorte.