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du Chev. Grandisson.

Mais est-il possible, chere Mylady, que votre Frere ne vous ait rien dit de ses intentions, ni à Mylady L… ? S’il vous en parloit, votre amitié sans doute… Mais je n’ai aucune défiance. L’homme n’est-il pas Sir Charles Grandisson ? Cependant je suis impatiente de savoir ce que contiendront les premieres Lettres d’Italie.

Vous ne devez faire aucune difficulté, ma chere, de faire montrer la Lettre entiere à Mylady, & si vous le trouvez bon, à mon Émilie ; je vous prie même de la lire à Madame Reves. Elle se réjouira de ses conjectures. Si vous employez ce mot, elle ne manquera point de vous entendre. Votre Frere doit voir à présent, moins que jamais, ce que je puis vous écrire. Je me repose sur votre discrétion, chere Mylady.

LETTRE XCV.

Mylady G… à Miss Byron.

23 Septembre.

Excellente Madame Sherley ! Femme incomparable ! que je l’aime ! Si j’étois à son âge, avec autant de perfections, je ne regretterois pas plus qu’elle de n’être plus jeune. Quelle force elle donne encore à ce qu’elle écrit ! mais son cœur est dans le