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du Chev. Grandisson

ment, pour l’heure du Sallon, d’où l’on étoit convenu de se rendre, comme en corps, à l’Appartement de la Marquise, entre deux haies des Officiers du Château & d’une nombreuse Livrée, au bruit des Mousquets & des instrumens. Cette visite solennelle, que Sir Charles annonça pour l’ouverture de quelques nouvelles Fêtes, se fit avec mille témoignages de reconnoissance pour le Ciel, & les plus tendres félicitations pour la Marquise. Sir Charles voulut savoir de M. Lowther, quand elle seroit en état de quitter son lit. Il parut fort satisfait d’entendre que, dès le jour suivant, elle pouvoit paroître au Sallon, & se faire porter même au Jardin.

Le jour suivant, c’étoit aujourd’hui. J’ignorois quelles autres Fêtes Sir Charles avoit méditées. Il m’avoit communiqué toutes les mesures qu’il avoit prises, du côté de Londres, pour la célébration du mariage de sa Pupille ; & mon Oncle n’étant pas venu, sans avoir pris les siennes, pour Miss Holles & M. Selby, je comprenois bien, que suivant le premier plan, il pouvoit être question de ces deux mariages, pour animer Clémentine par l’exemple : mais Sir Charles, ayant observé que Nancy n’est pas insensible aux soins de M. Édouard Grandisson, avoit proposé depuis deux jours une troisieme alliance à mon Oncle ; & je savois d’eux, que les Articles étoient en-