Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 4, 1763.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
33
du Chev. Grandisson.

ment. Cependant nous fûmes surpris tous deux, qu’il n’ait marqué aucun dessein de vous aller voir. Peut-être que ses affaires… mais, s’il vous aime, en peut-il avoir qui demandent la préférence ? & je suis sûre qu’il vous aime. Je n’aurois pas su comment lui cacher ma joie, s’il s’étoit déclaré votre Amant. Vous me connoissez ; vous savez qu’à l’exception de M. Reves, je n’aime rien tant que vous.

J’ai cru devoir vous informer de cette agréable visite. À présent, ma chere, portez-vous bien. Tout va tourner heureusement, j’en suis sûre. C’est la plus grande grace que je demande au Ciel. Il vous ira voir en Northampton-Shire, n’en doutez pas : & s’il y va, quel peut être son motif ? Ce n’est pas civilité simple. Sir Charles est un caractere solide. Adieu, ma chere Henriette, les délices de mon cœur !

LETTRE XCIII.

Miss Byron à Madame Reves.

Au Château de Selby, 8 Septembre.

Votre tendre Lettre, ma chere Cousine, m’a causé tout à la fois du plaisir & du chagrin. Je me réjouis, sans doute, que l’estime d’un des meilleurs des hommes se déclare ouvertement pour moi ; mais je m’af-