Page:Richardson - Histoire du chevalier Grundisson, Tome 4, 1763.djvu/343

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
137
du Chev. Grandisson

ter. Il nous a trouvées dans une situation tranquille. Notre Clémentine, lui ai-je dit avant qu’il eût ouvert la bouche, a quelque chose sur le cœur ; & je l’engage à vous consulter. Il faut, a-t-elle interrompu, que vous soyez mes conseillers tous deux. Demain, Monsieur, aussi matin qu’il pourra convenir à Mylady Grandisson, nous nous rassemblerons dans cette vue.

Puisse le succès de cette conférence, établir sur des fondemens inébranlables la tranquillité de notre charmante Sœur !

LETTRE CXXXIV.

Mylady Grandisson à la même.

16 Mai.

La conférence s’est tenue en Italien. Il n’étoit pas plus de sept heures, lorsque nous nous sommes rassemblés dans ma chambre.

J’avois dit à Clémentine qu’elle devoit faire l’ouverture du sujet : mais Sir Charles, la voyant dans une espèce de confusion, a commencé, pour la soulager : vous me faites, Mademoiselle, un honneur extrême, & digne assurément de l’amitié d’une Sœur, en demandant mon opinion sur un sujet qui vous intéresse… Le rétablissement de notre chere Henriette ne me laisse point de désir plus ardent que celui de votre bonheur. Comptez qu’il est nécessaire au nôtre. Oui,