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du Chev. Grandisson

son Pere & sa Mere. Mon nom demeure… Il déposera contre moi, si je viole jamais les articles que j’ai signés. Votre pardon, Monsieur, le vôtre, Madame, & mille excès d’indulgence, m’ont trop fait éprouver votre bonté pour m’en laisser aucun doute. Votre promesse est un acte. Je n’en demande point d’autre.

Ils l’embrasserent. Ils la releverent tendrement, & l’embrasserent encore.

Il me semble, Monsieur, dit-elle à Sir Charles, que pour la premiere fois, je souhaiterois de ne pas voir M. le Comte de Belvedere dans une si nombreuse assemblée. Est-il chez vous ?

Il est dans mon Cabinet, Mademoiselle.

Madame (en se tournant vers sa Mere) me ferez-vous la grace de m’accorder votre présence ?

La Marquise donna la main à Sir Charles. Clémentine prit la mienne, & fit un signe d’invitation à Madame Bémont. Le Seigneur Jéronimo nous suivit avec elle. J’entendis le Marquis, qui disoit au Pere Marescotti, quoiqu’à voix basse ; Ne trouvez-vous pas un peu trop de solennité dans cette démarche ?

Sir Charles ayant fait asseoir la Marquise dans une Salle voisine, prit l’aveu de Clémentine par une révérence, monta dans son Cabinet, où il n’employa qu’un moment à préparer le Comte aux circonstances, & revint aussitôt avec lui. Le Comte s’approcha respectueusement. Une douce rou-