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du Chev. Grandisson

Mylady ! Quel supplice que les remords, sur-tout pour un cœur fier !

Ensuite, jettant les yeux sur les articles ; Que je lise encore une fois ce que je dois signer : & voici les remarques qu’elle fit en lisant.

1. Dur, dur article, que le premier ! Mais votre Chevalier, Madame, mon quatrieme Frere, mon Ami, mon Protecteur, assure qu’en le signant, je m’acquitterai de tout ce que je lui dois : Hé bien, je m’y soumets.

2. Flatteuse perspective pour mon orgueil, pour l’espérance que j’ai de soulager les Pauvres, les Malheureux !

3. La liberté de nommer mes Domestiques, mon Confesseur même… Attentif, indulgent Chevalier ! Si je renonce au principal désir de mon cœur, je n’insisterai point sur ces conditions. Mes Parens auront alors tous les droits. Il n’y a rien, assurément, sur quoi j’aspire à l’indépendance.

4. Je reconnois, Chevalier, votre protection & votre bonté.

5. Si mes Amis s’engagent, ils seront fideles à leur promesse. Notre Famille est sans tache sur l’honneur. J’espere que le général ratifiera la caution de ses Freres : mais il me haïra, je le crains.

Généreux Grandisson ! que votre conclusion est séduisante ! Et vous Mylady, vous, me dites que mon bonheur est nécessaire à la perfection du vôtre ! Quel motif ! Conduisez-moi ; je me livre à vous, Madame.