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du Chev. Grandisson.

Comte de Belvedere, pour contribuer au repos d’une personne qu’il fait profession d’aimer si tendrement, & par considération pour lui-même, consentira volontiers à discontinuer ses soins, & s’engagera même à ne les renouveller que dans une supposition plus heureuse, & du consentement de Clémentine.

V. Les respectables Parens, pour eux-mêmes & pour le Comte della Poretta leur Frere ; le Seigneur Jéronimo, pour lui & pour son Frere le Général, auront la bonté de promettre que jamais ils n’emploieront de fortes instances pour engager, & bien moins pour forcer Clémentine à prendre le parti du mariage, & qu’ils ne feront agir ni Camille, ni d’autres Confidens ou Amis, pour la faire changer de condition. Cependant ils se réservent le droit de lui faire les propositions qu’ils jugeront convenables, renonçant seulement à celui de la presser, parce qu’ils connoissent à leur chere Fille un naturel si doux, & tant de respect pour eux, qu’elle n’est pas plus capable de résister à leurs indulgentes sollicitations, qu’à leurs commandemens les plus absolus.

VI. Ces termes une fois accordés de part & d’autre, on propose que Clémentine obtienne la permission, comme elle le désire avec une vive impatience, de se jetter aux pieds de ce qu’elle a de plus cher au monde, & que tout le passé s’ensevelisse dans un éternel oubli.

L’humble Médiateur osant se promettre