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du Chev. Grandisson.

Madame de Sforce & de Daurana sa Fille. La constance du Comte de Belvedere, malgré les accidens passés, qui peuvent renaître, lui fait un mérite extrême dans la Famille ; & les deux Cousins en sont si touchés, que non-seulement ils prennent parti pour lui, mais qu’ils déclarent que le Comte della Poretta, leur Pere, est autant dans ses intérêts que le Général même.

D’un autre côté, la tendre Mere a tant d’impatience de voir sa Fille, que si la scene ne change pas bientôt, on en craint des suites fâcheuses pour sa santé ; & Clémentine, n’étant pas moins impatiente de voir ses Parens, quoique cette idée la fasse trembler, s’afflige nuit & jour d’une situation qui l’oblige d’entrer en condition avec eux, avant que de pouvoir se jetter à leurs pieds. Quelquefois, & ce sont ses momens les plus calmes, elle blâme la démarche où elle s’est engagée : dans d’autres tems, elle s’efforce d’y trouver des excuses.

Dimanche matin.

À la priere de toutes les parties, Sir Charles a jetté sur le papier un Plan de réconciliation. Il en donna hier au soir une Copie à Clémentine, une autre au Comte, & une au Prélat. Demain est le jour marqué pour leur réponse. Il m’en abandonne aussi une copie que je vous envoie.

I. Que Clémentine, par soumission pour les dernieres volontés de ses deux Grands--