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du Chev. Grandisson.

inconnu m’a remis une Lettre d’elle. Vous trouverez ici une copie de la mienne, & de sa réponse, avec celle de ma réplique, & celle de la sienne. Ne faites pas difficulté de les lire à nos Amis. La derniere vous apprendra que la permission de la voir m’est accordée. J’aurois remis à vous écrire après l’entrevue, si je pouvois manquer une poste. Livrez-vous aux meilleures espérances, mon très-cher Amour. J’ose me promettre que dans peu de jours, le nuage, qui menace une Famille respectable, & qui intéresse notre compassion, sera heureusement dissipé. Répondez de moi à tous mes Amis.

LETTRE CXVII.

Le Chevalier Grandisson à Clémentine.

Mercredi au soir, 18 Février.

La généreuse, la noble Clémentine en Angleterre depuis dix jours, sans avoir fait l’honneur à son quatrieme Frere de l’informer de son arrivée ! Pardon, Mademoiselle, si je vous reproche de la cruauté. Vous pouvez faire, du plus heureux homme du monde, un homme très-malheureux ; & ce sort est infaillible pour lui, si vous lui dérobez l’occasion de se jetter à vos pieds, pour vous marquer toute la joie qu’il ressent de votre heureuse arrivée. Votre Jeronimo & le mien