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Histoire

rivoit, de quel surcroît de disgraces ma téméraire Sœur n’auroit-elle point à répondre ?

Le Général est trop irrité contre cette malheureuse Fille, pour penser à nous accompagner, quand il pourroit en obtenir la permission de son Souverain. La moindre réparation, dit le Prélat, que la chere Créature puisse faire à sa Famille, est de tendre la main de bonne grace au Comte de Belvedere, qui regarde d’avance l’issue de cet événement comme la crise de son sort.

Je sais à peine ce que je viens d’écrire, & comment quitter la plume. C’est vous, notre cher Ami, notre Consolateur, notre Frere, & dans cette occasion, notre refuge après Dieu, qui servirez de guide à nos démarches, & qui mettrez à couvert la gloire de notre Sœur & la nôtre. Nous attendons cette grace du Ciel & de vous. Adieu, le plus noble des Amis !

LETTRE CXIII.

Mylady Grandisson, aux mêmes Dames.

14 Février.

Je vous ai promis le détail des circonstances. Nous étions hier à dîner, avec toute la joie & l’harmonie possible, Émilie comptant les jours heureux qu’elle espere de passer