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du Chev. Grandisson.

Grandisson, que, dans cette attente, je croyois avoir tranquillisé assez raisonnablement le mien. Je veux croire encore que je ne m’étois pas flattée trop tôt. Cependant, ma chere, je me sens aujourd’hui si aisée, si légere, si heureuse, que je ne comprends rien à ce changement, & j’espere que personne ne trouvera la maladie que j’ai perdue. Qu’aucun cœur trompé ne s’en laisse saisir ! Qu’elle ne voyage point sur-tout en Italie ! La chere personne que nous y connoissons, n’a déja que trop souffert d’un mal encore plus terrible. Si elle s’arrête dans notre Isle, qu’elle ne s’approche point du tendre cœur de mon Émilie ! Cette chere fille sera heureuse si son bonheur est en mon pouvoir. Chargez-vous, Mesdames, de l’en assurer. Mais non, n’en faites rien. Je prendrai ce soin moi-même par la premiere Poste. Que le même mal, j’en supplie le Ciel, n’attaque point Mylady Anne S… ni aucune des Dames dont je me souviens que j’entendois parler avec si peu de plaisir !

LETTRE CIII.

Miss Byron à la même.

15 octobre.

Je ne vous ai pas dit, ma chere, que Sir Charles ayant promis à M. Greville de faire sa réconciliation au Château de Selby, avoit