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du Chev. Grandisson.

leur titre à la succession que leur Oncle pouvoit leur laisser, s’ils recevoient avec plus de reconnoissance la petite partie qu’il leur laisse ?

M. Danby légue, à chacun des trois, la somme de mille livres sterling ; mais sous la condition expresse de signifier à son Exécuteur, dans l’espace de trois mois, qu’ils acceptent le legs, & qu’ils y bornent leurs prétentions. S’ils y manquent, après les sommations d’usage, les trois mille livres doivent être employées à d’autres dispositions du Testament. Il me nomme ensuite pour son Exécuteur & pour son Légataire universel, en donnant pour raison que je lui ai sauvé la vie. Il laisse quelques généreuses marques de son souvenir, à plusieurs Amis qu’il avoit en France ; & par un article spécial, il prie son Exécuteur d’employer trois mille livres sterling en bonnes œuvres, soit en France, soit en Angleterre. Un Inventaire, qui se trouve attaché au Testament, fait monter tous ses effets, en argent, en billets, en actions & en bijoux, à plus de trente mille livres sterling.

M. Sylvestre m’a fait des complimens sur un si beau coup de filet ; c’est le nom qu’il donne aux avantages qui me reviennent de cette Donation. Il m’a dit qu’il conseilleroit à ses Cliens de se contenter de leur Legs, & qu’il les y croyoit d’autant plus disposés, que, sur les dernieres déclarations de leur Oncle, ils appréhendoient que toutes leurs