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écrite y fut insérée : aussi, pour parer à toute éventualité, ils rédigèrent immédiatement un procès-verbal, lequel fut dûment signé et légalisé, et adressé au ministère des affaires étrangères, à Paris, pour être invoqué, le cas échéant, par le gouvernement français :

« Nous, Charles de la Gandalis, prêtre-curé missionnaire de la paroisse des Mines, et Noël-Alexandre Noiville, prêtre-bachelier de la sacrée faculté de théologie de Sorbonne, missionnaire apostolique et curé de l’Assomption et de la Sainte-Famille de Pissiguit, certifions à qui il appartiendra que S. E. le seigneur Richard Philippe, écuyer, capitaine en chef et gouverneur général de la province de Sa Majesté, la Nouvelle-Écosse ou Acadie, a promis aux habitants des Mines et autres rivières qui en dépendent :

« Qu’il les exempte du fait des armes et de la guerre contre les Français et les sauvages, et que les dits habitants se sont engagés uniquement et ont promis de ne jamais prendre les armes dans le fait de la guerre contre le royaume d’Angleterre et son gouvernement.

« Le présent certificat fait et donné et signé par nous, cy nommés, le 25 avril 1730, pour être mis entre les mains des habitants et leur valoir et servir partout où besoin sera ou que de raison en est.

Signé : Curé de la Gandalis, Noël Noiville, prêtre et missionnaire, collationné par Bourg Belle-Humeur, le 25 avril[1]. »

    c’est lui qui eut l’idée d’amener les Acadiens à envoyer régulièrement des délégués à Annapolis, d’installer dans leurs paroisses, de concert avec lui, des magistrats, notaires, constables, etc., choisis parmi eux. C’était un homme qui s’occupait sérieusement de sa fonction ; il s’inquiétait de l’état des routes, des digues, de tout ce qui touchait aux intérêts publics du pays et de ses habitants. »

  1. Cf. Casgrain, Pèlerinage etc., p. 75-6, au bas : « Il est essentiel d’observer que le notaire public qui a collationné et authentiqué l’acte ci-dessus,