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présenter présenter que rien ne pourroit estre de plus dur que l’Extremité ou pour mieux dire l’impossibilité à laquelle se trouveroient réduits ces pauvres Peuples Si vous ne vouliez vous relâcher en rien du temps que vous leurs accordez et de la manière dont vous Exigez leur sortie[1]… »

Si le compilateur pouvait alléguer qu’il ne connaissait pas la plupart des documents qui ont été cités plus haut, lesquels n’étaient ni aux archives de Halifax, ni à celles de Londres ou de Québec, ignorait-il d’autre part ceux que nous allons maintenant offrir à nos lecteurs ? Voici d’abord une lettre de Vetch au Bureau de Commerce (Board of Trade) de Londres :

Le 9 mars 1715.

« Milords,

« Je crois de mon devoir, en considération du bien public, d’exposer à vos Seigneuries la situation qui règne en Nouvelle-Écosse : les habitants français ont été en quelque sorte obligés de quitter le pays à cause du traitement que leur a infligé le gouverneur Nicholson, ainsi que Vos Seigneuries pourront le constater par le témoignage de quelques personnes récemment arrivées de cette province, et auquel je me permets de les renvoyer. J’ose donc suggérer à Vos Seigneuries d’expédier au plus tôt des ordres pour empêcher cette émigration des habitants français, avec leurs bestiaux et leurs effets, vers le Cap Breton : car pareil événement aurait pour effet de dépouiller et de ruiner la Nouvelle-

  1. Public Record Office. Col. Records, Nova Scotia, vol. III. Endorsed : Nova Scotia. Letter from Mr. St. Ovide, Governor of Cape Breton to col. Philipps. Dated 8th of June 1720. — Cf. Doc. sur l’Acadie, pièce XXIX. Tome I, p. 126. — Arch. de la Marine, vol. III, fol. 180.

    Cf. Haliburton, loc. cit. Tome I, c. III, p. 94, ad calcem.