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naient les mêmes sentiments déloyaux que ceux qui l’avaient fait, et rejetaient positivement le serment d’allégeance, nous pensâmes qu’il était grand temps, (aussi bien pour l’honneur de Sa Majesté que pour la conservation immédiate de la province,) d’en venir à la solution suivante : que les habitants français en bloc, ceux qui n’avaient pas déserté tout comme les autres, devaient être embarqués sur des transports qui les conduiraient hors de la province et les disperseraient parmi nos colonies avoisinantes. La plupart de ces vaisseaux ont déjà mis à la voile, j’ose même me flatter qu’à l’heure qu’il est tous l’ont fait. Je ne vous dérangerai pas par plus de détails concernant cette mesure, ayant déjà eu l’honneur de vous l’exposer pleinement dans ma lettre du 18 octobre, à laquelle étaient jointes les minutes du conseil à ce sujet, — lesquelles je vous transmets en double par cette occasion.

« Dans ma lettre du 10 novembre[1], je vous avais déjà, Monsieur, accusé réception des dix mille livres dont vous m’annonciez l’envoi par votre lettre du 13 août[2]. Je suis extrêmement sensible au grand honneur que les Ministres de la Justice, {Lords Justice,) m’ont fait en me donnant une telle marque de confiance. Je m’efforcerai de m’en montrer digne en pratiquant la plus stricte économie, et en appliquant cette somme aux seules fins pour lesquelles les dits Lords l’ont allouée. Nous avions fait déjà un progrès

  1. Cette lettre n’est pas dans Akins et n’est pas mentionnée non plus dans les Arch. Canad. — Il se trouve du moins qu’entre le 18 octobre et le 30 novembre Lawrence avait écrit une lettre au Secrétaire d’État.
  2. Dans le texte de la lettre de Robinson, tel que reproduit dans Akins et traduit plus haut, il n’est pas question de ceci, — ce qui prouve que le compilateur ne l’a pas donnée entièrement.