CHAPITRE QUARANTE-ET-UNIÈME[1]
On pourrait croire que la résolution envoyée par les Lords du Commerce en date du 3 décembre 1762, condamnant de façon si formelle la déportation des Acadiens à Boston, et par voie de conséquence les mesures rigoureuses prises à leur égard, allait mettre un terme aux persécutions dont ils n’avaient cessé d’être l’objet depuis 1755. La fin n’était pas encore arrivée cependant ; Wilmot valait encore moins que Belcher. Instruit par l’expérience, il s’ingénia à trouver le moyen d’arriver au même but, sans pour cela paraître mettre un obstacle trop prononcé aux vues si clairement exprimées par les Lords du Commerce. Il avait été trop mêlé à ces événements pour n’avoir pas des intérêts communs avec Belcher et son Conseil. Nous avons lieu de croire que lui aussi avait eu sa part dans le partage des
- ↑ Le MS. original — fol. 857 — n’a pas de sommaire. Nous en donnons un d’après l’anglais. Et tout le commencement de ce chapitre présente, dans l’édit. anglaise, une différence sensible avec le texte manuscrit.