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qui manquent ; mais si un gouverneur était envoyé ici avec mission de faire une enquête au sujet de tout cela, ou du moins de recevoir des dépositions, nous avons la certitude que toutes ces malversations seraient découvertes[1].


« Nous espérons que bien des plaintes sont parvenues aux oreilles du ministre avant aujourd’hui ; et que bientôt il apparaîtra, si ce n’est déjà fait, que tant que ce gouverneur exercera la moindre influence sur les affaires d’Amérique, celles-ci seront dans la confusion et la ruine ; et cette vérité, le général Shirley, en Angleterre, et Lord Charles Hay, à son retour là-bas, pourront, comme nous en sommes informés, la démontrer avec évidence ; car l’on croit généralement que quel que soit le crime qui ait pu être invoqué contre Lord Charles Hay, son emprisonnement a été dû seulement aux insinuations faites par le gouverneur à milord L.. d.. n (Loudun,) — le gouverneur ayant trouvé mauvais que Lord Hay eût examiné de trop les dépenses pour les batteries etc., et eût parlé avec un mépris ouvert du peu qui avait été fait en regard des sommes considérables dépensées en Nouvelle-Écosse. »


Les extraits que nous venons de donner ne forment qu’une seule partie de la requête en question : le reste n’est guère moins grave. En la lisant, personne ne pourra échapper à la conviction que l’oppression dont Lawrence accablait le peuple était intolérable[2]. Et, puisqu’il en usait de

  1. Ce paragraphe termine le document Lawrence’s character. Ce qui suit en est également tiré, mais se trouve plus haut dans la lettre.
  2. À cet endroit du MS. original, — fol. 656 — il y a la petite phrase suivante qui vient comme un cheveu sur la soupe : « Ceci se passait en 1758, trois ans