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diens désiraient partir, ils eussent bien fait de ne tenir aucun compte des empêchements que leur suscitait Cornwallis, et de s’éloigner en emportant leurs effets, et sans avoir de passe-ports, car cette affaire de passe-ports n’était qu’une fraude pour les retenir. En règle générale, ils ne le firent pas. Comme au temps de la guerre, ils résistèrent à toutes les séductions et à toutes les menaces des Français : nouvelle preuve de leur fermeté de caractère et de leur soumission au gouvernement ; nouvelle preuve peut-être aussi de la non-intervention de leur clergé, sinon de son peu d’influence en ces matières temporelles.




    gouvernement Fédéral leur avait fait des offres alléchantes qu’ils acceptèrent. Ils sont 20, 000 au Canada.

    Cf. Encycl. Amer., vol. X, à l’art Mennonites.

    The Amich Mennonites, a slcetch of their origin and their seulement in loiva, with their creed in an Apendix, by Barthinius L. Wick, A. M. (Town City, Published by the State Histor. Society, 1894). Alfred Rambaud. Histoire de la Russie (Paris, Hachette, 1900). The Mennonites in America, by C. Henry Smith, A. M. Ph. D., Professer of History in Goshen Collège. (Goshen, Indiana, 1906). — Ce Smith était Mennonite lui-même, son père ayant été l’un des Évêques de cette étrange religion. — Cf. Catholic Encycl., art. par N. A. Weber. L’on a bien compris que la situation des Acadiens en Acadie et celle des Mennonites en Russie ne présentait qu’une lointaine assimilation… Et c’est le cas de dire : « toute comparaison cloche, omnis comparatio claudicat. » La conclusion que Richard tire de ce fait historique est juste, à savoir que l’Angleterre libérale n’aurait pas dû accorder à des exempts moins que ne l’avait fait le Tsar.