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consentir à leur demande ou à inventer quelque nouveau moyen de tourner la difficulté. Car les prétextes pour s’opposer à ce projet avaient été à peu près épuisés. Nicholson, Vetch, Armstrong, Philipps, en avaient usé de telle sorte qu’il ne s’en trouvait plus guère. Mais voyons comment Cornwallis répondit à la pétition qui lui fut présentée, le 19 avril 1750, par les députés de la Rivière-aux-Canards, de Grand-Pré et de Pisiquid, et dans laquelle les habitants de ces districts « demandaient à son Excellence l’autorisation de quitter la Province et d’emporter avec eux leurs effets[1]


« … Il est vrai que vous avez refusé de prêter le serment d’allégeance à notre Roi, l’automne dernier, après la Proclamation que je lançai par ordre du Souverain ; et je vous informai alors que ni votre situation ni vos devoirs de sujets ne subissaient de changement de par cet acte (le serment). À ce moment, vous auriez dû nous savoir gré de ce que nous ne vous obligions pas à quitter la province, fut-ce durant l’hiver. Maintenant que vous avez passé l’hiver ici, et commencé à préparer les travaux du printemps, il est ridicule de venir me trouver pour me dire que vous n’ensemencerez pas vos terres, étant donné que vous avez résolu » :

    time, when the French are particularly industrious to draw them off their allegiance to the crown of Great Britain, and the Province is contending against all the Disadvantages to which a new and disputed settlement can be exposed, you will be able hereafter by a good correspondence with them and making them feel the advantages of the settlement, to remove their prejudices and firmly unite them to the British interest.

  1. Le MS. dit que cette pétition fut présentée en mai. Erreur. Cf. Nova Scotia Archives, p. 185-6-7-8. La pétition fut présentée par Jacques Teriot, de Grand-Pré, François Oranger, de Rivière-aux-Canards, Baptiste Galerne et Jean André, de Pisiquid. La réponse de Cornwallis couvre 2½ pages de la compilation.