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connaissance des résolutions prises par leur divers départements. Ils reçurent en même temps l’ordre de se mettre en communication avec tous les autres établissements français et de leur laisser savoir que c’était le désir de son Excellence de rencontrer, le plus tôt possible, des envoyés de leur choix. »

Ed. Cornwallis.

Hugh Davidson[1].

Le 29 juillet, c’est-à-dire dans le délai fixé par les ordres impérieux de Cornwallis, et malgré les longues distances à parcourir, les députés acadiens de tous les districts, y compris ceux du nord de la Baie de Fundy, arrivaient au rendez-vous assigné. C’étaient :

« Alexandre Habert et Joseph Dugad, d’Annapolis, Claude LeBlanc, de Grand-Pré, Jean Melançon, de Rivièreaux-Canards, Baptiste Gaillard et Pierre Landry, de Piziquid, Pierre Gotrau et Pierre Doucet, de Cobequid, François Bourg, de Chinecto, Alexr. Brossart, de Chippodie. »

Le lundi 31 juillet, tous ces messieurs « furent appelés à comparaître devant le Conseil (lequel se tenait également à bord du Beaufort), et interrogés à l’effet de savoir la nature des résolutions que les habitants français avaient prises conséquemment à la Déclaration de Sa Majesté.

« Jean Melançon remit à son Excellence une lettre censée contenir la réponse demandée. Après que la dite lettre eût été lue en français et en anglais, le Conseil émit l’opinion que, pour ce qui concernait leurs prêtres et leur religion, ils

  1. N. S. Doc. Acad. French, p. 166-7. — Ce document a trop d’importance pour que nous nous soyons contenté d’en reproduire la seule analyse contenue dans le MS. Il valait mieux en donner le texte entier.