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mars 1749, l’on jetait les bases de la fondation de Halifax. Quatorze navires portant 2,576 personnes avec les approvisionnements nécessaires et une organisation civile toute préparée, comprenant un conseil d’administration, des magistrats, un maître d’école, un ministre, en plus des négo-

    the year following, brings to the end of the boundary dispute between France and England and to the end of the French rule in Canada. »

    The Acadian Boundory disputes and the Ashburton Treaty, by the Hon. Justice Weatherbe, in Coll. of N. S. Hist. Soc. for the year 1887-88. Vol. VI, pp. 23-4-5, (Cf. A. C. Am. du Nord, Nouv.-Fr. Question des Frontières, 1749-1751, vol. 3, c. II. Paris, sept. 1750).

    « … En 1755, recommencèrent les hostilités (entre la France et l’Angleterre ;) elles s’ouvrirent par le tremblement de terre de Lisbonne, où périt le petit-fils de Racine. Sous prétexte de quelques terrains en litige sur la frontière de l’Acadie, l’Angleterre s’empara sans déclaration de guerre de 300 de nos vaisseaux marchands ; nous perdîmes le Canada, faits immenses par leurs conséquences, sur lesquels surnage la mort de Wolfe et de Montcalm. »

    Chateaubriand. Mémoires d’Outre-Tombe. Vol. VI. Liv. X. Concl. p. 445.

    « Une légère querelle entre la France et l’Angleterre, pour quelques terrains sauvages vers l’Acadie, — (comme Voltaire appréciait mal ces choses et comme il a peu compris, le malheureux, l’importance des possessions coloniales françaises en Amérique. C’est lui encore qui dira, avec son abominable légèreté, à propos de la cession de tout le Canada à l’Angleterre : Ces quinze cents lieues de pays dont les trois quarts étaient des déserts glacés, n’étaient pas peut-être une perte réelle. La suite a assez prouvé l’immensité de la perte qu’avait faite au contraire la France. Pour Voltaire cela ne comptait pas. Il n’y avait pour lui que l’Europe. Mais comment n’a-t-il pas vu précisément que la situation européenne de son pays allait s’abîmer avec la perte de son empire colonial américain ? Voltaire n’avait ni le flair de l’Homme d’État, ni le sens de la grande Histoire, ni même les connaissances géographiques et ethnologiques nécessaires pour se mêler d’écrire l’Histoire extérieure de la France : surtout, il n’avait aucun patriotisme,) — inspira une nouvelle politique à tous les souverains d’Europe. Il est inutile d’observer que cette querelle était le fruit de la négligence de tous les ministres qui travaillèrent en 1712 et 1713 au traité d’Utrecht. La France avait cédé à l’Angleterre, par ce traité, l’Acadie voisine du Canada, avec toute si ses anciennes limites ; mais on n’avait pas spécifié quelles étaient ces limites, on les ignorait ; c’est une faute qu’on n’a jamais commise dans des contrats entre particuliers. Des démêlés ont résulté nécessairement de cette omission… Une pareille dispute élevée entre de simples commerçans aurait été apaisée