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temps, une pacification complète des esprits. Il est probable que, malgré un événement fâcheux qui entrava son action, il eût réconcilié les sauvages avec le régime anglais, si des raisons de santé ne l’eussent obligé, quinze mois après son entrée en fonctions, à résigner sa charge.

Ses heureuses dispositions lui valurent, deux mois seulement après son installation, des offres de paix de la part de Jean-Baptiste Cope, grand chef des sauvages micmacs[1]. L’entente fut établie ; et, quelques semaines plus tard, un traité de paix était conclu et signé entre Cope et le gouvernement. Cope s’engageait à user de toute son influence pour amener tous les sauvages de sa nation à conclure un traité définitif le printemps suivant.

Ce dénouement pacifique était-il dû à la bonne réputation que Hopson s’était acquise ? La démarche était-elle sincère de la part des sauvages ? Le Loutre y a-t-il eu une part ? Car ce Jean-Baptiste Cope était, croyons-nous, le chef des sauvages de sa mission. Le Loutre n’a donc pu ignorer ses démarches. Que si, d’autre part, ce missionnaire possédait sur ces barbares l’influence que l’on a supposée, il faudrait en conclure que le traité en question, qu’il ait été ou non sincère, a été, en partie du moins, son œuvre. Ce traité fut rompu, il est vrai, quelques mois plus tard ; mais, ainsi que

    be sent over. If those arrived are settled among the French inhabitants, the latter will leave, which at présent they have no intention of doing, nor does he wish them to go. »

    À plusieurs reprises, Cornwallis avait demandé son rappel, pour raison de santé, de fatigues, d’ennuis et de déceptions dans son administration.

  1. Cf. Akins, p. 671 et seq. — Aussi notre précédent chapitre. — Can. Arch. (1894.) Oct. 18, 1752. Halifax. Hopson to Secretary of State (Holdernesse.) … Sends copy of agreement with the Micmacs ; from their treachery can place little reliance on them… (A. & W. I. vol. 31, p. 225.)