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pagnies de soldats, et avec leur aide Waldron machina un plan dans le but de s’emparer de tous ces sauvages et de les faire prisonniers. Il proposa donc aux Indiens de prendre part à une revue et à une bataille simulée, à la mode anglaise, la milice et les soldats devant se tenir d’un côté, et les sauvages de l’autre. L’on avait déjà exécuté quelques manœuvres, quand Waldron incita les sauvages à tirer la première salve : au même moment, les soldats les entourèrent et les firent tous prisonniers. Quelques-uns furent remis en liberté, mais plus de deux cents d’entre eux furent emmenés à Boston, où l’on en pendit sept ou huit, tandis que les autres étaient vendus comme esclaves. Ce fut pour venger cet acte méprisable que Waldron fut assassiné en 1689[1]. »

À la page 238 du même ouvrage, nous lisons encore ceci :

« Cent cinquante Indiens de cette tribu (Penobscot) et un nombreux parti d’Indiens de Kennebec attaquèrent York, en février 1692. La place fut surprise, l’une des maisons fortifiées qu’elle contenait tomba aux mains des assaillants, et tous ceux des habitants (qu’elle renfermait,) et qui ne purent rejoindre les autres, furent ou tués ou faits prisonniers. Environ soixante-quinze personnes furent assassinées, entr’autres, le vénérable M. Dummer, ministre de l’endroit. Les captifs étaient au nombre d’une centaine. Plusieurs femmes âgées et des enfants furent relâchés et renvoyés aux garnisons (garrisoned houses,) pour récompenser les Anglais d’avoir épargné quelques femmes et enfants Indiens, à Pejepscot, un an et demi plus tôt. Ceci prouve que

  1. History of Acadia (from its first Discovery to its Surrender to England by the Treaty of Paris) by James Hannay. (St. John, N.-B.) Printed by J. & A. McMillan, 1879. Ch. XIII, p. 227.