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le Mariage caché.

Sur la naiſſance il n’y a rien à dire, il eſt négociant, votre Père ne l’étoit-il pas ? Vous êtes belle, jeune, ſage ; ſon fils vous aimoit, il vous a épouſée (ſans le conſulter à la vérité) mais enfin il ne pouvoit faire un meilleur choix ; d’ailleurs M. de St. Aubin eſt ſi riche…

Sophie.

Oui, mais il eſt avare, & je ſuis ſans bien.

Nison.

N’importe, vous lui êtes chers tous deux, il vous pardonnera. Voici mon jeune Maître, il vous cherche, je vous laiſſe…



Scène III.

CLAIRVILLE, SOPHIE, NISON.
Sophie, allant au devant de Clairville.

AH ! Clairville !

Clairville lui baiſant la main.

Chere Epouſe.

Nison.

Ah ! le charmant couple, le joli ménage, les aimables enfans ! Il ſeroit bien cruel de les ſéparer, & de les empêcher de ſe parler.