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pas instantanés et demandent du temps avant de se développer complètement ; — que la hausse ou la baisse du prix de l’argent, comparé avec l’or, altère la valeur des circulations d’Angleterre et de Hambourg, et détermine l’abondance et le bon marché relatifs de l’une ou de l’autre ; — que les mêmes effets se reproduiraient, comme je l’ai déjà établi, à la suite d’une récolte abondante ou insuffisante, soit chez nous, soit dans les pays qui commercent avec nous ; ou encore à la suite de tout autre accroissement ou déduction de richesse réelle qui, en modifiant les proportions relatives de la monnaie et des marchandises, altérerait la valeur de l’agent d’échange. J’ai la conviction que ces réflexions préliminaires prouveront qu’on peut réfuter les objections de M. Pearse, sans avoir recours à l’abandon d’un grand principe. Si on désavouait ce principe, on verrait s’établir une théorie de change toute mercantile, et cette théorie servirait d’argument et de prétexte à la fois pour prouver que la diffusion des agents monétaires a été si grande que, pour la combattre, il faut les emprisonner à la Banque, ou affranchir les directeurs de l’obligation de payer leurs billets en espèces.

< tableau à insérer >


Le taux du change avec Hambourg a été puisé dans la cote du Lloyd.