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Pour le 7 janvier 1810 19,528,030

Cette somme n’a pas été moindre pendant un grand nombre de mois antérieurs à décembre.

Quand je découvris pour la première fois cette erreur, je crus que M. Pearse avait omis dans ses deux résultats les bank-post-bills (mandats de la banque), qui ne s’élevaient pas à plus de 880,880 l. ; mais en consultant son tableau des billets de banque en circulation, y compris les bank-post-bills, en janvier 1808, je trouve que les chiffres de M. Pearse dépassent tous ceux que j’ai pu rencontrer ailleurs. Ils excèdent même de près de 900,000 l. le compte rendu de la banque du 1er janvier 1808, de sorte que de cette époque au 12 décembre 1809, l’accroissement fut de 16,619,240 à 19,727,50 ; ce qui constitue une différence de plus de 3 millions au lieu de 500,000, ou de 2 millions, si l’évaluation de M. Pearse se justifie par une date quelconque de janvier 1808.

Je trouve aussi que le tableau, dans lequel il estime que, de janvier 1803 à la fin de 1807, l’accroissement des billets de banque a été de 16 l/2 à 18 millions, c’est-à-dire de un million et demi, excède la vérité de 500,000 l. La multiplication des billets de 5 l. et au-dessous, y compris les bank-post-bills, n’a pas dépassé, pendant ce laps de temps, 150,000 l. Il est important de signaler ces erreurs, afin que ceux qui adopteraient le principe de M. Pearse malgré mes arguments, puissent se convaincre que les faits ne consacrent pas les conclusions que cet administrateur en a déduites. Il faut aussi leur démontrer que des calculs fondés sur le montant spécial des billets de banque pour tel jour ou telle semaine, et opposés aux résultats généraux des moyennes précédentes et postérieures, sont peu aptes à renverser une théorie étayée par tant d’autres preuves. Ainsi m’apparaît la théorie qui proclame que la multiplication sans limites d’une circulation dépourvue d’un étalon fixe, peut et doit produire une chute constante dans les changes avec les pays dont le système monétaire a pour point de départ un contrôle sérieux et officiel.

Après avoir indiqué le degré de confiance que mérite le mémoire de M. Pearse, j’appelle l’attention du lecteur sur les tableaux que j’ai extraits des évaluations du Bullion-Report et des documents qui ont été soumis depuis à la Chambre des Communes. Je l’invite à comparer le montant de la circulation des billets supérieurs avec les variations du change. Je suis persuadé qu’il n’éprouvera aucune difficulté pour concilier mon principe avec la réalité des faits, surtout s’il considère que les effets d’une augmentation de monnaie ne sont