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de Toulouse, Florestan fut toujours le plus brave et le plus catholique. Gabrielle et le légat avaient totalement changé son esprit ; le philosophe avait fait place au chrétien. Gabrielle a maudit les infidèles, disait-il souvent ; malheur à cette race impie ! mon bras n’épargnera ni la vieillesse, ni l’enfance ; les ennemis de Gabrielle sont indignes de pitié.

L’empereur grec accueillit comme des libérateurs les guerriers du comté de Toulouse ; leur valeureux souverain lui promit de le servir contre ses ennemis ; mais Florestan, indigné de la faiblesse de son prince, disait aux chrétiens : Une ligue avec des schismatiques est une ligue impie ; ils sont maudits comme les infidèles. Loin de leur prêter l’appui de votre bras, frappons, au contraire, ces fils désobéissans, précipitons du trône de Constantin ces empereurs rebelles au père commun ; exter-