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Il lui fit voir, les premiers chrétiens, proscrivant tous les cultes, renversant les statues des faux dieux, excitant mille séditions dans l’Empire, et quand enfin la religion du ciel se fut assise sur le trône avec Constantin, la guerre s’allumant entre les croyans, et le glaive apporté par le Christ versant, à longs flots, le sang de la famille chrétienne, c’est-à-dire le sang de ses membres gangrenés, des hérétiques, des schismatiques et des raisonneurs.

L’Éternel, disait le saint légat, a quelquefois changé, peut-être, de volonté ; il créa l’univers et l’homme, et se repentit de les avoir créés ; il choisit les Hébreux entre toutes les nations, les nomma son peuple chéri et l’abandonna ensuite ; après avoir fait le vieux Testa-

    le glaive ! le glaive est dans les mains de l’Église, il est hors du fourreau… taisez-vous… et payez la dîme.