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Le roi de France, terrassé par cette main divine, fut contraint de remettre à son fils le sceptre du royaume ; et les princes, agenouillés aux pieds du Saint-Père, en se relevant pleins d’un noble courage, s’écrièrent : Diex el volt ! (Dieu le veut !) et coururent aux armes.

Tous les royaumes infidèles furent donnés au premier occupant, à la charge d’en faire hommage au saint-siége.

Indulgence plénière et pardon général de tous les péchés.

Et pour paie militaire, le droit de prendre partout tout ce qui serait nécessaire au succès de la guerre sainte.

Ainsi, des royaumes en cette vie, le Paradis à la mort ; en deux mots, le pillage et la gloire ! La noblesse pouvait-elle ne pas reconnaître la voix du ciel même, dans l’ordre du départ et des combats ?

Les ministres des autels se croisèrent