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France, ni remonter aux premiers temps de notre histoire, il suffira de vous citer Henri iv, dont vous parlez si souvent, fustigé sur les épaules de ses ambassadeurs ; et les derniers états-généraux de l’ancienne France[1], dans lesquels la doctrine du temporel fut victorieusement soutenue par le clergé. Or, cette doctrine, remontant ainsi jusques aux apôtres, instruits par leur divin maître, est une preuve sans réplique ; en outre de notre droit d’interprêter en tout temps les paroles de Jésus, que Jésus ne disait pas ce qu’il semblait dire.

Enfin, le bon sens et la raison sont encore pour nous. Quoi ! faibles raisonneurs, vous voudriez que Jésus eût entendu dire : la terre n’est pas à moi ! Et à qui donc est-elle, je vous prie ? Mon

  1. Sous Louis XIII, le clergé y professa les doctrines les plus ultramontaines.
    Note de l’Éditeur.