Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 20 )

maître à le battre. Vous pouviez donc n’être ni tués ni battus ; que n’étiez-vous contens ! nous l’étions, tout l’aurait été ; l’ancien temps était donc le bon temps. Plût à Dieu ! fussions-nous aujourd’hui comme alors !

Au lieu de voir les peuples soulevés contre le trône et l’autel, demandant des constitutions et la tolérance religieuse ; nous verrions les peuples soumis et respectueux ; s’il y avait quelques récalcitrans, l’épée, l’excommunication et le bûcher ôteraient aisément la brebis galeuse du milieu du troupeau. On paierait la dîme et les censives ; les droits de bannalité, d’albergue, de cuissage, et autres pareils, ou en nature ou du moins en argent. Les seigneurs bâtiraient des châteaux-forts, et iraient, de-là, faire des excursions sur les grandes routes ; les chevaliers errans mettraient les enchanteurs à la raison ; le clergé exorciserait les rats, les mouches ; et, comme ja-