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connaissez, et je vous connais ; vous savez ce que je pourrais vous dire, et je sais ce que vous allez faire : je m’en rapporte à votre jurisprudence, établie par vos nombreux arrêts.

Il est vrai, dirent les juges, il n’y a qu’un point à éclaircir : quel est le parti le plus fort ?… Il faut des témoins en faveur de la bonne cause, ajouta le substitut. À ces mots, des avocats et des procureurs déposent des faits qu’ils n’ont pas vus, et jurent, éclairés par le Saint-Esprit, que les égorgés étaient des assassins, et les pillés des voleurs. Vous aurez des places, leur dit-on. Monseigneur, répartit un avocat, le procureur fiscal n’a pas adopté votre jurisprudence, c’est pourquoi vous l’avez dénoncé ; — je l’ai dénoncé. S’il venait à être assassiné aurais-je la place ? Certes, lui répondit la Cour, lui mort, elle serait vacante ; votre zèle est connu, et monseigneur le comte de Toulouse ne