Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/184

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 180 )

La théologie est une chose merveilleuse, lui dit le Casuiste. Si l’on savait quels trésors renferme cette science, on abandonnerait toute autre étude. Mais, pour s’en occuper fructueusement, il faut être soutenu par la grâce, je le suis ; je veux faire un traité sur la conscience. Je montrerai comment, en biaisant, on peut marcher dans la route des plaisirs sans tomber dans l’abîme dont elle est bordée ; je ferai voir le point jusqu’où l’on peut aller dans le péché véniel sans toucher au péché mortel, qui lui est uni ; j’enseignerai l’art de ne rien faire de contraire à nos intérêts ou à nos plaisirs, ou plutôt l’art de faire tout ce que nous inspirent nos plaisirs et nos intérêts, sans être retenus par nos sermens, les écritures, ni les commandemens de Dieu.

laurette.

Quoi, mon frère ! si j’entendais cela