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leur foi est l’esclavage, la servitude et le meurtre ; leur doctrine, la seule, c’est la toute-puissance de l’Église, et la réprobation des hérétiques. L’État est dans l’Église, le pape est le maître du ciel et de la terre.

Je fis tout ce qu’il était possible de faire dans ma position ; j’attaquai les scélérats pendant leur triomphe même ; je voulus les faire punir, et mettre un terme à leurs crimes ; je ne réussis à rien qu’à attirer sur moi leurs poignards, qu’à être victime moi-même, je dois le dire pour mon honneur, puisqu’un tribunal[1] a retenti des terribles reproches adressés par un avocat aux magistrats du Gard ; que les journaux de la France, et sans doute ceux de l’étranger, les ont répétés ; et que l’histoire indignée les inscrira dans ses pages sanglantes.

  1. Cour d’Assises de Riom.