Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 105 )

devoirs nous étant imposés, notre obligation est d’exterminer toutes les nations infidèles, et les Juifs eux-mêmes ; quand je dis nous, je me trompe, car l’Église a horreur du sang, et c’est vous seuls qu’elle charge du soin de ses vengeances.

Eh bien ! ajouta Florestan, prêtres de l’Éternel, priez pendant que nous combattrons ; appelez sur nous les faveurs d’en-haut : nous jurons d’exterminer tous les ennemis de Dieu et de l’Église.

Nous le jurons ! s’écrièrent les Croisés. Le légat entonne alors les cantiques de David ; les prêtres lui répondent ; l’armée tombe à genoux, pleure, prie, et se relève en menaçant Jérusalem et les enfans de Mahomet et la race maudite du roi-prophète.

Les murs de Sion s’écroulèrent… Les chrétiens se précipitèrent dans leur enceinte semblables à des lions furieux.