Page:Ricard Saint-Hilaire - Le Moine et le Philosophe, 1820, tome 1.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 101 )

les remparts de Sion captive, Florestan crut entendre les cris des Amalécites égorgés ; du roi Agag découpé-vivant par le prophète Samuel (b) ; d’Athalie, poignardée par les lévites ; des quarante-deux mille Éphraïmites massacrés pour

  1. (b) Le Seigneur avait dit à Saül : « Va, et frappe Amalec, et détruis tout ce qu’il a. Ne l’épargne point, mais fais mourir tant les hommes que les femmes, tant les grands que ceux qui tètent, tant les bœufs que les brebis, tant les chameaux que les ânes. » (Bible d’Ostervald.)

    Le saint peuple égorgea donc hommes, femmes, vieillards et enfans, et les ânes pelés et les brebis galeuses ; c’est-à-dire, tout ce qui ne lui était d’aucune utilité ; mais les bonnes bêtes furent épargnées, et Saül eut pitié du pauvre Agag, roi d’Amalec. Samuel se leva de grand matin pour aller gourmander Saül, et lui rappeler que s’il l’avait sacré Roi c’était à condition qu’il serait bien obéissant. Il lui dit que, ayant désobéi, l’Éternel l’avait rejeté. Alors, il se fit amener le roi Agag ; ce mécréant, dans la vue de plaire au grand-prêtre, vint à lui faisant le gracieux ; mais le grand-prêtre lui dit son