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REVUE DES PÉRIODIQUES ÉTRANGERS


Rivista sperimentale di Freniatria e di Medicina legale.
Anno VIII, fasc. IV. Anno IX, fasc. I, II et III.

Tamburini et Seppili. Contribution à l’étude expérimentale de l’hypnotisme (2e  communication). Recherches sur les phénomènes du mouvement, des sens, de la respiration et de la circulation dans les phases léthargique, cataleptique et somnambulique de l’hypnose hystérique (suite et fin). — Nous avons déjà annoncé cette importante étude dans notre dernier compte rendu (voir la Revue de juin 1883) ; nous allons en faire une analyse détaillée.

Les auteurs remarquent tout d’abord que les caractères distinctifs des trois phases de l’hypnotisme appartiennent à la sphère de la motilité ; ainsi la période léthargique est caractérisée par l’hyperexcitabilité neuro-musculaire, la période cataleptique par la flexibilité plastique des membres, la période somnambulique par la rigidité musculaire qui ne cède pas à l’excitation des muscles antagonistes.

Méthodes pour provoquer et abolir les diverses phases de l’hypnotisme. — 1o  Méthodes pour provoquer primitivement a. : La léthargie : les moyens hypnotigènes ordinaires (fixation du regard, passes sur le visage, pression légère sur les globes oculaires). b. La catalepsie : les stimulants acoustiques et visuels intenses et prolongés (forte vibration du diapason, tam-tam, lumière du magnésium). c. Le somnambulisme : chez quelques malades, tous les moyens hypnotigènes ; chez le sujet du Dr Tamburini, le somnambulisme n’a jamais pu être provoqué primitivement.

2o  Méthodes pour provoquer consécutivement : a. La catalepsie : les stimulants lumineux (ouverture des yeux dans un milieu illuminé), les stimulants acoustiques (diapason), les stimulants du toucher (souffle sur le visage, excitation cutanée légère et répétée) ; ces moyens provoquent le passage de la léthargie à la catalepsie. b. La léthargie ; la cessation des moyens qui ont produit la catalepsie (fermeture des yeux) ou la répétition des stimulants acoustiques et cutanés. Il est à remarquer qu’avec la fermeture des yeux le sujet tombe instantanément en léthargie ; le membre soulevé retombe, et l’hyperexcitabilité apparaît aussitôt ; au contraire, quand on fait usage des autres stimulants, l’effet est moins prompt. On observe un état intermédiaire qui conserve une