de contradiction, lequel ne règle que les démarches de notre entendement ; mais le principe objectif, concret, des conditions d’existence qui régit la vie organique et psychique de tous les êtres.
Contraire, contradictoire sont des notions intellectuelles, étrangères à la vie affective et qu’on lui applique indûment. Nous les employons pour la commodité de notre pensée qui intellectualise tout. Nous disons que le plaisir et la douleur, sont des contraires ; c’est une simple forme de langage : comme nous avons essayé de le montrer ailleurs, ils ne sont pas contraires, mais autres.
Pour terminer, résumons les caractères principaux du raisonnement affectif en les comparant à ceux du raisonnement intellectuel,
La logique de la raison, sous sa forme correcte, est déterminée par la nature et l’ordre objectif des phénomènes, soit qu’elle constate, soit qu’elle conjecture, comme dans la découverte. Elle est constituée par des états intellectuels (perceptions, images, surtout concepts) aussi purs que possible de tout alliage émotionnel.
La logique des sentiments est déterminée par la nature subjective du raisonneur qui se propose d’établir, pour lui-même ou pour les autres, une opinion, une croyance. Son origine est dans un désir positif ou négatif qui poursuit un simulacre de preuve. Elle est constituée principalement par des « valeurs », c’est-à-dire des concepts ou jugements variables d’après les dispositions du sentiment et de la volonté. Parmi ces valeurs » la fin