moins systématique, tenu pour vrai ou préférable à tout autre. L’opération consiste à trouver des raisons, très solides pour le croyant, très futiles pour le non-croyant, qui doivent dissiper les doutes. Exemple justifier la Providence d’un désastre qui anéantit on masse des gens pieux.
La distinction des jugements en analytiques et synthétiques, qui pour la psychologie est un peu flottante et de médiocre importance, ressemble par certains points à celle entre la déduction et l’induction : le raisonnement déductif faisant sortir par analyse ce que le sujet pensant est censé posséder virtuellement ; le raisonnement inductif ajoutant une expérience à d’autres semblables ou analogues. Par suite on peut dire, en gros, que le raisonnement issu du désir se rapproche de l’induction ; le raisonnement : issu de la croyance, de la déduction. Mais, en raison de la différence foncière des deux logiques, il convient de ne pas trop insister sur ce rapprochement[1].
En dehors de ces deux types, il y a les formes frustes :
Le raisonnement affectif Inconscient, si on l’admet — ce qui sera discuté plus tard. Par sa nature, il échappe à toute hypothèse plausible sur son fondement ;
Le raisonnement passionnel, la forme la plus simple
- ↑ Pour plus de détails sur ces questions, dont l’examen sort de notre sujet, consulter : J. Sully, Human Mind, l.. 1, p. 460 et suiv. ; ; Bosanquel, Logic, II, 418 et suiv. D’après ce dernier : « La distinction entre l’induction et la déduction est principalement une distinction d’aspects… L’induction est l’inférence vue du côté de l’universel. Psychologiquement, le principe. est essentiellement le même dans les deux cas : il s’agit d’atteindre un jugement-conclusion en se fondant sur un autre jugement qui en est la raison explicative.