ou pratique (au fond toujours pratique) à poser ou à justifier une conclusion et où il ne peut pas ou ne veut pas employer les procédés rationnels,
Après ce long préambule, abordons l’étude des éléments constitutifs de la logique affective : les termes, les rapports.
II
Les termes.
Un des caractères essentiels du raisonnement affectif, c’est qu’il se compose exclusivement ou principalement de concepts et de jugements à coefficient émotionnel, variable en degrés. Nous disons concepts et jugements, ce qui est au fond un pléonasme ; car le concept, comme on le verra ci-après, n’est qu’un résultat de jugements, une condensation, un abréviatif, On peut donc dire qu’il se compose de jugements affectifs,
Le raisonnement intellectuel est autre, Les matériaux qu’il emploie sont de nature diverse, mais doivent être purs de tout élément émotionnel : ce sont, en laissant de côté pour le moment la question des rapports : 1o de simples signes où symboles, comme dans les mathématiques, la syllogistique, les notations chimiques, etc. ; 2o les abstraits supérieurs qui sont des mots, accompagnés quelquefois d’une représentation vague, comme les concepts les plus généraux de la physique, de l’économie politique ; etc. ; 3o les abstraits moyens qui sont des repré-