déterminée d’un bout à l’autre par l’important contraste du plaisir et de la douleur et nous trouvons ici des effets de contraste bien plus forts que dans le domaine des sensations. À une forte tension succède ordinairement une période de relâchement et même une tendance à diriger notre intérêt en un sens opposé, tout comme l’œil fatigué d’une couleur recherche la couleur contraire. » (Höffding, Psychologie.) La genèse des contrastes affectifs est due à des processus totalement distincts du mécanisme de l’association, parce que leur source est dans les actions et réactions vitales. On peut se représenter cette genèse comme il suit. À l’origine une disposition générale résultant de la nutrition, de la circulation, de la digestion, de la fatigue, bref de l’état de tout l’organisme qui se traduit par l’activité ou l’inertie, l’excitation ou la dépression, suivant des oscillations de durée variable, et un caractère rythmique, régulier ou irrégulier, qui est une loi de la vie. En sus de cette disposition générale, il y a nos besoins, appétits, tendances, désirs ou aversions dont un, pour une cause quelconque, domine momentanément, puis est remplacé par un autre. Ces tendances peuvent être convergentes (conservation de l’individu), ou coexistantes sans interférences entre elles, ou contrastantes.
Dispositions ou tendances sont la cause immédiate du groupement stable ou instable des images ou concepts. Elles déterminent une systématisation partielle, une représentation à base affective. Ainsi nous sont donnés, dans