position impartiale est celle que, pour les comprendre, le psychologue doit adopter.
Une autre question litigieuse est celle des rapports entre la logique affective et la croyance, dont cette forme de logique paraît être l’instrument propre. Nous répondrons que, malgré les apparences, elle n’est au service ni de toute croyance ni de la croyance seule.
L’état de croyance, très négligé par les anciens psychologues, a été très sérieusement étudié durant ce dernier quart de siècle. Je n’ai pas à traiter ce sujet et je renvoie aux ouvrages spéciaux[1]. On est généralement d’accord pour admettre qu’il n’a pas ses racines dans l’intellect ; qu’il dépend de notre manière de sentir et de vouloir ; qu’il est l’œuvre et l’expression du tempérament, du caractère, de l’individualité ; que la crédulité est un état primitif qui accompagne toutes nos représentations, fait aisé à constater chez les enfants et les ignorants ; qu’il s’attache naturellement à toute image ou idée qui occupe la conscience sans antagoniste, surtout si elles sont intenses ; que cette affirmation spontanée d’une réalité est ébranlée par les démentis de l’expérience ou
- ↑ Ils sont assez nombreux, même en éliminant ceux dont le but est surtout moral ou religieux. À consulter pour la psychologie : Payot, De la Croyance ; C. Bos, Psychologie de la croyance ; Bain, Emotions and Will, chap. xii ; un important essai de J. Sully, Belief, dans Sensation and Intuition et The human Mind, 1, 230 ; W. James, The Will to believe ; etc. Du point de vue critique et religieux : Newman, The Grammar of assent ; Balfour, Les bases de la croyance, etc.