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CONCLUSION

La logique des sentiments, dont nous venons d’esquisser une ébauche, est-elle un chapitre de la logique des sophismes ? Nullement ; mais comme plus d’un lecteur est probablement disposé à répondre par l’affirmative, la question mérite d’être éclaircie en montrant les différences.

La liste des sophismes ou paralogismes vrais, c’est-à-dire de nature intellectuelle, s’est transmise de l’antiquité jusqu’à nous sans changements notables. Elle est partout, connue de tous, et il est inutile de la transcrire ici.

En dehors d’elle, les logiciens modernes ont énuméré un peu au hasard et classé sous le titre de sophismes, des causes morales, source abondante d’erreurs et de raisonnements inacceptables pour la logique rationnelle.

Cependant ces deux catégories de « sophismes » ne sont pas de la même nature, à moins de donner au mot « sophisme » deux significations différentes. Le méca-