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prospères, pourraient constituer le canal par où rentrerait dans le monde l’eurythmie populaire.

Toutes ces choses — et beaucoup d’autres — ont été dites excellemment à la Comédie-Française et la Conférence dont la courte existence aura été singulièrement bien remplie a laissé derrière elle un ingénieux et copieux testament ; le Comité International Olympique en devra être le principal exécuteur ; souhaitons qu’il n’y manque pas. On l’a prié notamment d’intervenir auprès des principales fédérations ou sociétés sportives du monde telles que la Société hippique française, celle de Belgique, les Turnvereine allemands, le comité des régates de Henley — auprès des universités d’Oxford, de Cambridge, d’Upsal, de Louvain — enfin, auprès des Jeux floraux et autres institutions similaires pour suggérer l’attrayant mélange des exercices musculaires et des manifestations d’art. Dès la saison prochaine, il se pourrait que Paris donnât l’exemple et que le Salon de l’automobile et le concours hippique se terminassent par des fêtes caractéristiques et qui feraient époque. La Conférence a désiré d’autre part que toutes les sociétés sportives et même les sociétés équestres (qui n’a entendu parler des soldats russes chantant à cheval ?) soient conviées à former dans leur sein des sections chorales. On devrait avoir d’autant moins de peine à le leur persuader qu’au point de vue respiratoire, rien ne vaut l’exercice du chant. Or une bonne respiration, c’est la clef du succès dans les sports.

Nous ne pouvons passer en revue ici ni même énumérer le détail des idées émises par la Conférence de la Comédie-Française mais nous ne manquerons pas de tenir nos lecteurs au courant de tout ce qui sera tenté pour faire passer ces idées dans le domaine des faits. Cet été même, la jolie petite ville vosgienne de Bussang sera le théâtre d’un essai des plus intéressants. C’est là que Maurice Pottecher, l’apôtre de l’art dramatique populaire, a établi le quartier général de son œuvre. M. Pottecher qui a pris une part active aux travaux de la Conférence, a décidé aussitôt de mêler aux fêtes prochaines qu’il était en train d’organiser des exercices phy-