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notices bibliographiques

de chose, des facultés critiques de l’historien de la philosophie. Qu’il se contente d’être un dogmatiste, un novateur ! c’est un rôle en tout cas où peuvent mieux trouver leur emploi ces deux qualités dont l’auteur semble si bien pourvu : le mépris magistral de tout ce que les autres ont fait, et une confiance en soi qui dépasse le niveau vulgaire.

H. Dereux.

L. Foucou. Aperçu d’une nouvelle logique. 1re , 2e , 3e parties. — Paris, Adolphe Reiff. 1879. — 3 brochures in-16 (64-80-87 pp.).

Une nouvelle logique, embrassant tout, des mathématiques aux beaux-arts, une langue universelle, graphique et phonétique, un instrument (machine logique) non moins universel, voilà ce que nous annoncent ces trois opuscules. En attendant la « publication intégrale de son ouvrage », l’auteur a cru devoir, pour prendre date, « en donner un résumé qui indique les principaux résultats obtenus. Ceux-ci sont présentés sans démonstrations et sans développements ; mais on doit croire que l’auteur en possède les démonstrations et que, dans son travail, il leur donne les développements convenables. »

Nous n’avons la prétention ni d’analyser, ni même d’apprécier en réalité, un résumé conçu dans cet ordre d’idées. C’est un ensemble de titres de chapitres, et la plupart du temps ces titres sont incompréhensibles, parce que l’on n’a pu s’assimiler la terminologie de l’auteur, insuffisamment expliquée.

Nous attendrons donc la « publication intégrale de l’ouvrage » ; mais nous dirons à l’auteur que le style et le mode de composition et de rédaction de son Aperçu nous inspirent des craintes sérieuses pour le succès de ses idées Des idées, il en a assez, il en a même trop ; mais cela n’est rien, quand on ne sait pas les présenter sous une forme qui leur permette de s’imposer. Ce n’est pas à celui qui énonce le premier une vérité que l’humanité en est redevable, c’est à celui qui sait la faire triompher.

Avant tout, il faut savoir se borner, ne pas embrasser un champ trop vaste, et élaguer de son œuvre tous les détails oiseux. Pour que le lecteur puisse juger combien M. Foucou aurait à faire sous ce rapport et sous bien d’autres aussi, nous nous contenterons de citer quelques lignes relatives à la musique (1re  partie, p. 40) :

« D’après cela, les intervalles harmoniques peuvent être comparés aux états des corps physiques.

« L’octave n’est guère que la répétition du son fondamental.

« L’harmonique, donné par le nombre trois ou quatre, a une attraction très puissante.

« C’est pour ainsi dire un intervalle solide ; c’est même l’intervalle solide par excellence.

« Pour la tierce 1, 5, l’attraction se relâche, il y a presque indifférence ; c’est l’intervalle liquide ou fluide.