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périodiques. Zeitschrift für Philosophie, etc.

au delà des bornes assignées à notre entendement. Il ne contredit pas moins les faits que la méthode et les principes de la science. C’est une erreur au point de vue de la science comme au point de vue de la philosophie. »

Schuster : Ya-t-il des représentations inconscientes et héréditaires ? Discours prononcé le 5 mars 1877 à l’Université de Leipzig, édité et précédé d’une introduction par Zœllner.) Leipzig, Staackmann, 1879.

Cet intéressant écrit est comme le testament philosophique de Schuster : il est permis d’y voir une protestation contre l’empirisme philosophique, dont l’Université de Leipzig semble s’être constituée l’interprète. L’auteur s’attache à réfuter le sensualisme de Locke et de ses successeurs, en s’appuyant sur Leibniz et sur Herbart, et conclut à l’existence de représentations inconscientes, tantôt héréditaires, tantôt innées.


ZEITSCHRIFT FUER PHILOSOPHIE UND PHILOSOPHISCHE KRITIK.
1879. Tome 75. Livraisons 1 et 2.
1re  Livraison.

Glogau : Sur la mécanique psychique.

Discours prononcé le 2 février 1878 à l’Université de Zurich par Gustav Glogau. Disciple fervent de Steinthal, dont il a résumé et défendu déjà la doctrine dans plusieurs écrits, l’auteur expose et glorifie dans sa première leçon la méthode de son maître. La psychologie de Steinthal est une mécanique psychique, dont les principes sont empruntés à la philosophie de Herbart, mais à un herbartisme débarrassé déjà par Lazarus des hypothèses métaphysiques et mathématiques. Attentive, activement mêlée à toutes les découvertes des sciences philologiques et anthropologique de notre temps, « la nouvelle psychologie, qui débuta par approfondir l’essence du langage, repose sur un fondement plus solide que les hypothèses fragiles de l’ancien empirisme psychologique. » L’Introduction à la psychologie et a la science du langage, l’œuvre capitale de Steinthal, permet de juger l’originalité et la valeur de sa méthode.

J. Sengler : Esquisse de sa vie et de sa théologie, par L. Weis (2e  article).

Sengler n’est pas, comme on le croit, un pur disciple de Schelling. Il enseigne la personnalité divine, la vérité de la révélation chrétienne, l’immortalité et le salut éternel. Sa philosophie est une philosophie chrétienne. Qu’on se garde bien, pour cela, de ne voir dans Sengler qu’un mystique ou un théologien. Son christianisme veut reposer, avant tout, sur une base philosophique.

Edouard Zeller : Mémoires et essais. 2e  partie (Leipzig, Fuess, 1877). Analyse par Fr. Hoffmann.